L’autodérision du père Louis-Hugues Vincent

Le père Vincent (1872-1960) fut chargé du cours d’archéologie à l’École biblique durant de nombreuses années. Il connaissait la Palestine mieux que quiconque, ayant tout visité, tout annoté. En 1907, il publie cette synthèse : Canaan d’après l’exploration récente. Il travailla également à l’histoire des sanctuaires, en collaboration avec le P. Abel. Ils publièrent ensemble Bethléem, le sanctuaire de la Nativité (1914) puis Hébron, le Haram el Khalil (1923), et enfin Emmaüs, sa basilique et son histoire (1932). Mais le grand sujet de ses recherches fut Jérusalem et son histoire. Avec le P. Abel, il publia d’abord Jérusalem nouvelle (1914-1922), à propos de la ville sainte et de ses sanctuaires du temps du Christ aux Croisades. Après la deuxième Guerre mondiale et le décès du P. Abel, il publia sa Jérusalem de l’Ancien Testament (1954-1956) accompagnée d’un atlas garni de planches.

L’exemplaire de son livre sur Canaan, retrouvé annoté de sa main, montre que le père Vincent savait aussi se moquer de lui-même, en se caricaturant et en désignant ce travail de recherche comme étant une “grosse œuvre obscure”…