« La révolte juive » : un colloque international à Jérusalem – article du Christian Media Center

En réunissant les plus grands experts du Canada, d’Amérique, d’Europe et d’Israël, et de l’école biblique française d’archéologie de Jérusalem, naît un congrès international sur le thème “Repenser la guerre juive” (66-74 EC) – vidéo

La première guerre juive contre les Romains, de 66 à 70 après J.C., a concerné une partie du territoire d’Israël. Elle a commencé sous le règne de Néron et s’est terminée sous celui de Vespasien.

Fr. JEAN- JACQUES PÉRENNES, op Directeur de l’Ecole Biblique
Une guerre très importante car elle a entraîné la destruction du temple de Jérusalem, un traumatisme pour l’histoire de ce pays. Evidemment, après de nombreuses années, l’archéologie a permis de mieux relier ce qui s’est passé aux différents endroits, Massada bien sûr, mais il y a aussi d’autres endroits où les juifs se sont révoltés contre les armées romaines.

Fr. ANTHONY GIMABRONE, op École Biblique – Jérusalem
Nous avons voulu faire un colloque interdisciplinaire dans lequel, parallèlement aux preuves archéologiques, ce que l’on trouve réellement sur le terrain à la suite de cette révolte, nous nous concentrons sur des textes faisant état de la guerre pour tenter de tout évaluer avec le plus grand soin. L’historien le plus célèbre qui en donne un compte rendu complet est Joseph Flavius.
De l’époque de Joseph à nos jours, circulent de nombreux rapports. La récente étude sur la guerre publiée par Steve Mason propose une nouvelle interprétation importante des événements et ouvre de nouvelles perspectives.

STEVE MASON Auteur
La guerre juive de 66 à 70 est probablement la guerre avec le plus de conséquences en Occident; ce n’est pas aussi important que la première ou la seconde guerre mondiale de l’histoire récente, mais elle a façonné 2000 ans d’histoire, particulièrement sous la direction des chrétiens. C’était déterminant pour le christianisme, car le temple de Jérusalem avait été détruit.
Bien qu’il reste l’un des conflits les plus captivants de tous les temps, ce symposium nous a permis d’examiner et de repenser en profondeur les aspects centraux de cette histoire, par certains cotés mythique.

Fr. JEAN- JACQUES PÉRENNES, op Directeur de l’Ecole Biblique
Pour l’École Biblique, il est très important d’accueillir la conférence ces jours-ci car nous ne sommes pas seulement un lieu d’enseignement de la Bible, de l’architecture, de l’histoire du Proche-Orient, comme le sont les franciscains et les autres institutions de Jérusalem, mais notre enseignement doit être nourri par la recherche. Une recherche qui ne passe pas seulement par ce que nous faisons ici, mais aussi par ce que font les autres universités du monde.