Mozart en Palestine : concert au couvent Saint-Étienne

Vendredi 20 octobre 2017, le couvent Saint-Étienne eut l’honneur d’accueillir le Conservatory Orchestra de Palestine et le Choeur Harmonia Vocis de Suisse pour un concert grandiose. Les deux orchestres, guidés par la baguette de Julien Laloux ont présenté le Requiem de Mozart, entrecoupé d’intermède de musique traditionnelle arabe. L’église était comble : l’événement était tout à fait marquant.

Requiem Mozart © Serge Nègre

Requiem de Mozart, mené par Julien Laloux © photo Serge Nègre

Le Conservatory Orchestra se composait d’étudiants et professeurs du Conservatoire national palestinien de musique, l’Edward Said National Conservatory of Music : l’ESNCM est un conservatoire qui a peu à peu développé des antennes à Ramallah, Jérusalem, Bethléem, Nablus et Gaza. Créé en 1993, celui-ci organise aujourd’hui divers concerts de musique traditionnelle ou classique, réalisés lors de tournées à l’étranger, avec d’autres orchestres. Ce projet fut possible grâce à l’Université de Beir Zeit, à l’origine de l’ESNCM, qui soutient dans son département de musique arabe de nombreuses initiatives culturelles musicales animant la jeunesse palestinienne, université qui reçut d’ailleurs l’orchestre pour sa première représentation.

Le Choeur Harmonia Vocis se composait de 61 chanteurs des environs de Lausanne, en Suisse : parmi eux, des membres de l’Ensemble vocal Arpège, le Choeur HEP et leur chef Julien Laloux. Les nombreuses coopération régulières entre l’ESNCM et le Conservatoire de Genève ont permis cette représentation unique : réaliser en Orient un pays un chef d’œuvre de musique classique occidentale.

Requiem Mozart © Serge Nègre

Requiem de Mozart © photo Serge Nègre

“Quand Mozart dialogue avec la tradition de la musique classique arabe, c’est plus qu’un échange interculturel” peut-on lire sur le site du Conservatoire suisse.
“Pour les choristes lausannois, c’est une occasion unique de partager une œuvre majeure du répertoire classique : le Requiem de Mozart. Pour les musiciens palestiniens, il s’agit d’interpréter la tradition musicale classique arabe, en proposant des variations sur des thèmes musicaux tirés du Requiem. Enfin, pour les deux ensembles réunis, c’est l’occasion de prendre part à un échange interculturel avec la musique comme moyen universel de dialogue. Le projet permettra en outre d’initier une véritable médiation culturelle et de mettre en œuvre une pédagogie musicale avec des élèves de classes de la région de Ramallah.”