Que ce soit l’archéologie ou les livres, l’École biblique et archéologique française de Jérusalem a toujours eu à cœur de protéger le patrimoine de Terre sainte. La bibliothèque constitue un des atouts majeurs de l’ÉBAF et permet aux chercheurs de mener leur étude dans des conditions idéales. Toutefois, pour maintenir la qualité de ce département indispensable à la recherche, nous avons besoin de vous. Le frère Bernard NTAMAK-SONGUÉ, o.p., bibliothécaire, explique :
« En ces temps de guerre, paradoxalement, nous constatons un nombre d’inscrits croissant à la bibliothèque. A leur arrivée en 1880, des temps déjà troublés, les premiers frères dominicains apportaient des livres dans leurs valises. C’est ensuite à travers les dons des pèlerins, d’habitants de Terre sainte ou par des achats au souk que la bibliothèque fut constituée. Forte de 460 000 volumes, elle s’accroît de 5 000 titres par an grâce au travail de l’équipe des catalogueurs, pourtant amputée de ses volontaires pour cause de guerre. Construite par des chercheurs pour des chercheurs dans les domaines bibliques et archéologiques, elle offre un cadre sûr et idéal pour étudier la Bible au pays de la Bible. Cet outil unique accessible aux chercheurs résidents 24/7 partie intégrante du patrimoine de Terre sainte, fait face à de nombreux défis.
Nous avons découvert que s’ils n’arrivent plus à dos d’âne, les livres commandés à l’étranger transitaient jusqu’à présent par la Mer rouge. Lorsqu’il ne bloque pas leur acheminement, le conflit en cours induit des hausses considérables des frais et nous oblige à trouver des routes alternatives. Cependant, cette bibliothèque du livre vivant demeure un lieu de rencontres : chaque année, des chercheurs de plus de 30 pays occupent les tables de recherche. Par ailleurs, des dons, des échanges et des partenariats nous permettent de maintenir la qualité de notre fond. Dans ce contexte, l’École s’efforce de résoudre un problème de fuites d’eau qui, en plus des dépenses liées au renouvellement de près 200 livres endommagés fait peser sur notre budget, déjà amoindri par la guerre, une charge supplémentaire.
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Photo : ÉBAF, Ordo Prædicatorum.
Enfin, dernier défi de cette série – du moins nous l’espérons – le système garantissant une température constante nécessaire à la conservation des ouvrages montre de sérieux signes d’essoufflement. Son renouvellement s’impose à brève échéance.
Une bibliothèque c’est du savoir reçu, partagé et transmis. C’est aussi une entreprise collective qui transcende les continents, cultures et générations. La bibliothèque de l’École biblique et archéologique française représente une ressource et un cadre unique pour la recherche spécialisée.
Pour protéger, promouvoir et développer encore ce patrimoine commun, nous avons besoin de l’aide de tous. Aujourd’hui plus que jamais, particuliers ou institutions, votre aide est vitale pour continuer ce service.
Nous comptons sur vous. »
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