Notre fondateur, le Père Marie-Joseph Lagrange

Albert Lagrange est né le 7 mars 1855 à Bourg-en-Bresse, dans l’Ain. Il a obtenu son doctorat en droit avant d’entrer chez les Dominicains de la province de Toulouse, où il reçoit le nom de frère Marie-Joseph. Nous sommes en 1879, et le frère Marie-Joseph sera ordonné prêtre en 1883.

Chapelle mariale dans la basilique Saint-Étienne devant laquelle le père Lagrange aimait prier.

Professeur d’histoire ecclésiastique et d’Écriture Sainte, il fut envoyé à l’Université de Vienne (Autriche) pour y perfectionner ses études de langues orientales. C’est là qu’il reçoit, le 5 février 1889, l’ordre de partir à Jérusalem. Il esquisse aussitôt un programme et, le 15 novembre 1890, dans un ancien abattoir turc où pendaient encore les anneaux destinés aux animaux, il ouvre ce qu’il tient à appeler l’École Pratique d’Études Bibliques.

Le Père Lagrange ne chôme pas: fondation de l’École en 1890, de la Revue biblique en 1892, de la collection des Études bibliques en 1898, développement des recherches archéologiques. Toutes ces “créations” deviennent des références qui mettent l’école au contact des scientifiques du monde entier.

On date de ses conférences sur la “méthode historique”, données en 1902 à Toulouse, le début des difficultés rencontrées par le P. Lagrange, qui s’inscrivent dans ce que l’on appellera ensuite la crise moderniste.

Le Père Lagrange avait adhéré à l’encyclique Providentissimus Deus du Pape Léon XIII invitant à chercher la solution des difficultés soulevées par l’analyse rationaliste de la Bible par une exégèse à la fois traditionnelle et progressive. Mais sa méthode scientifique répugnait à certains et, alors qu’il travaillait d’arrache-pied pour réfuter ceux qui mettaient en question les données essentielles de la foi chrétienne, il fut censuré et dut s’éloigner de Jérusalem pendant une année, en 1912.

Pendant tout ce temps du soupçon, qui durera presque jusqu’aux années 1930, et qui le conduira entre autres choses à renoncer à publier son commentaire sur la Genèse, ou à s’exiler pendant un an en 1912, le Père Lagrange restera toujours d’une fidélité absolue à l’Église.

Pierre tombale, au milieu du choeur de la basilique.

Au lendemain de l’encyclique Divino Afflante Spiritu (1943) et de la Guerre, l’oeuvre et la personnalité du Père Lagrange sont désormais reconnues comme exemplaires.

Âgé de 83 ans, Marie-Joseph Lagrange mourait, le 10 mars 1938, à Saint-Maximin où une santé déficiente l’avait obligé à revenir en 1935. Sa dépouille y fut ensevelie dans le cimetière conventuel, puis transportée à Jérusalem et inhumée ) dans la Basilique de Saint-Étienne, où elle repose aujourd’hui.

Son corps a été transporté dans le choeur de la basilique Saint-Étienne en novembre 1967. Son procès en béatification a été ouvert en 1988, et l’on espère qu’un miracle reconnu le conduira enfin sur les autels.

 

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