"Joseph Aubert fut un des peintres religieux majeurs de la période 1880-1920. Tombé aujourd’hui dans l’oubli, il nous est apparu nécessaire de l’en sortir par une analyse générale de sa vie et de son œuvre.
Né à Nantes en 1849, Aubert se sentit très tôt une vocation de peintre religieux. Élève d’Yvon puis de Cabanel, n’ayant pu concourir pour le Prix de Rome en raison de son mariage, il se spécialisa dans la peinture religieuse, et plus particulièrement dans les décors d’églises.
Désirant renouveler les thèmes bibliques, il fit trois périples au Proche-Orient entre 1892 et 1900. Les décors de Notre-Dame-des-Champs à Paris et de Notre-Dame de Besançon sont considérés comme des œuvres ayant marqué la peinture religieuse de ces années. Aubert avait acquis en 1898 le domaine de l’Ermitage dans le Doubs où il venait se reposer chaque été. Il y tenait également un atelier. Il mourut en 1924 au couvent des Fontenelles, ne laissant pas de descendance directe.
Peintre discret mais réputé auprès du clergé de son époque, chrétien pratiquant, dessinateur talentueux, bon portraitiste, Aubert fut sans doute le chaînon manquant reliant le classicisme archaïsant d’Hippolyte Flandrin au renouvellement formel de Maurice Denis. D’où la nécessité d’un catalogue raisonné qui puisse rendre compte de l’ampleur d’un travail plus éclectique qu’il n’y paraît et rendre ainsi sa place à un artiste qui avait fait de la religion sa principale confidente et muse."
Résumé d’une thèse de Romain Dauphin-Meunier, Joseph Aubert (1849-1924) : la vie et l’œuvre d’un peintre chrétien, soutenue en 2005 à Paris-IV Sorbonne.
Voici les peintures d’Aubert, qui surmontent les autels privés :
1. A droite quand on se trouve face à l’autel, les "saints dominicains", Dominique, Thomas d’Aquin, Catherine de Sienne, y compris Marie-Madeleine, "l’apôtre des apôtres", patronne de la province dominicaine de Toulouse
2. A gauche, les "saints locaux", Joseph, Luc, Jérôme, Catherine d’Alexandrie, patronne des philosophes.
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