Depuis le 20 avril, Israël a commencé son déconfinement et la vie revient petit à petit à la normale comme dans les autres pays du monde : réouverture de certains magasins, puis des centres commerciaux, et finalement des écoles… mais pas encore les lieux de culte dans un pays pourtant si religieux. Le ronronnement des voitures a remplacé le silence d’un long shabbat et le chant des oiseaux, que même le ramadan, vécu cette année à huis-clos, n’avait su troubler.
La vie à l’École, elle, n’a que très peu changé : la bibliothèque est encore fermée (tandis que les bibliothèques en Israël rouvrent prudemment), les étudiants finissent leur semestre, nos frères jouissent encore d’un doux exil français et tout reste très calme. Un anniversaire ou un barbecue viennent de temps en temps fournir un peu d’animation. Les parcs naturels et historiques, les sites archéologiques, ont eux aussi rouverts et les étudiants, privés de topographie sur le terrain, pourront enfin visiter un site sous la chaleur caniculaire qui s’est abattue sur le pays.
Dimanche 17 mai, nous avons eu la joie de célébrer dehors, dans notre atrium, une messe publique : « distanciation sociale », port du masque obligatoire, 50 personnes au maximum. Ce fut un beau moment de retrouvailles avec quelques fidèles que nous n’avions pas revus depuis plus d’un mois. Ce fut pour eux l’occasion de participer à la messe et de communier après un long temps de jeûne eucharistique imposé.
Le jour de la Pentecôte, nous aurons cinq confirmations dans notre église-atrium qui seront données par le Père Rafic Nahra, vicaire épiscopal pour les catholiques de langue hébraïque (Vicariat Saint-Jacques) et pour les migrants. La messe sera prêchée par le Fr. Olivier Catel. Symboliquement, le jour de la Pentecôte, l’Église naissante sort pour annoncer la Bonne Nouvelle : devant la porte de notre basilique, nous pourrons envoyer les nouveaux confirmés et les inviter à sortir de leurs peurs et de leurs confinements pour témoigner dans le monde.