SANTIAGO GUIJARRO, UNE VIE DE RECHERCHE DÉDIÉE AUX ÉVANGILES

Originaire de la ville d’Illescas, commune de la province de Tolède, Santiago Guijarro est titulaire d’un doctorat en théologie et d’une licence en philologie biblique trilingue de l’UPSA, ainsi que d’une licence en Écriture sainte de l’Institut biblique pontifical de Rome. Ordonné prêtre en 1981, il est professeur à la faculté de théologie de Salamanque depuis 1996.

Cette fois-ci c’est un travail qu’il présentera au prochain Colloquium Biblicum Lovaniense qui l’amène sur les bancs de l’ÉBAF, plus précisément le processus d’urbanisation en Galilée et son impact sur le mouvement de Jésus: “C’est un sujet passionnant, d’autant plus que les fouilles archéologiques ramènent beaucoup de données intéressantes qui nous permettent de mieux comprendre la situation en Galilée au 1er siècle.”

Mais la spécialité de ce grand professeur est bel et bien les Évangiles.
Depuis qu’il commencé à lire la Bible, Santiago s’est intéressé de manière plus étroite à ces récits précis.  Il se spécialise au fur et à mesure de son parcours dans l’Écriture Sainte et nourrit ainsi un intérêt de plus en plus vif, qui aura toute la place de s’épanouir lorsqu’il rejoindra les rangs de l’Université Pontifical de Salamanque pour prendre en charge le cours sur les Évangiles, pendant plus de 25 ans.

Si on lui demande pourquoi cet intérêt, il répondra:” Ils racontent  l’histoire de Jésus, une histoire qui est très humaine et, en même temps, pleine d’une présence divine. Je pense que c’est le fait de mieux connaître Jésus qui m’a motivé dans ce parcours.”

Quant à son lien avec l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem, il date des années 80. Il se souvient avec nostalgie et émotions de ces années  ” j’ai pu profiter de son hospitalité et de sa magnifique bibliothèque à de nombreuses reprises au cours de séjours courts mais très intenses. En 1995, j’ai passé presque toute l’année à Jérusalem et j’ai eu l’occasion de vivre trois mois au couvent avec les Dominicains. J’ai rencontré de grands maîtres : Boismard, Murphy O’Connor, Garuti, Gonçalves, Loza, Sigrist, Langlamet, et les Pères de Tarragon, Humbert, Nodet et Puech que j’ai été très heureux de retrouver durant ce séjour.”

Avant de partir, il nous confie un de ses projets qui lui tient à coeur; un travail méticuleux sur les matériaux préliminaires d’un commentaire sur l’Évangile selon Marc.

Et bien sur, il nous livre ce qui l’a le plus marqué lors de son séjour : “Je garderais plusieurs images: les personnes rencontrées et le privilège d’avoir pu vivre et partager des espoirs et des projets avec elles, les temps de prière dans les lieux saints… et surtout les visites des sites archéologiques. J’ai visité Ramat Rahel et j’espère visiter Khirbet Qana, El-Araj et les nouvelles découvertes de Magdala et Tibériade. Je trouve ces lieux très évocateurs car ils mettent en scène la vie de Jésus.”

 

C de G.