Le directeur de l’École et les frères Olivier-Thomas Venard, op, et Olivier Catel, op, ont animé la rencontre exceptionnelle organisée par les Amis de l’ÉBAF, ce 21 octobre aux Bernardins. Retour sur leurs interventions.

Olivier Poquillon, op, directeur de l’Ébaf :

« Nous sommes dans une période de crise comme on n’en a pas connu depuis des siècles, mais qui ont marqué la Terre sainte depuis des siècles. Je voudrais avoir une pensée pour nos collaborateurs, amis, frères et soeurs qui sont à Jérusalem, qui sont aussi dans la bande de Gaza et qui doivent faire face à cette réalité. »

« Une des clefs de la mission de dominicaine c’est contempler et transmettre ce que l’on a contemplé. Je crois que c’est ce que fait l’équipe de la Bible en ses Traditions aujourd’hui sous de nouvelles formes. »

« En mai, j’ai eu la joie de voir qu’un certain nombre de professeurs étaient plus jeunes que moi. Aujourd’hui, un certain nombre de renouvellements montrent l’attachement de l’École à ses missions ; une mission biblique et archéologique, l’un n’allant pas sans l’autre dans une religion de l’incarnation. (…) Le pays de la Bible, évidemment, c’est un pays qui a un lien avec la topographie qui fait l’objet d’une attention toute particulière dans le plan stratégique que les frères ont élaboré. (…) Biblistes et archéologues ont préparé un plan stratégique sur cinq ans qui permettra à la suite de nos ancêtres de refaire travailler davantage ensemble ces deux dimensions. (…) Une partie des fouilles de Gaza sera présentée dans le domaine Saint-Étienne, avec une possibilité d’accueillir à Jérusalem les gens qui ne pourront pas aller à Gaza, et de leur montrer le remarquable travail fait par l’équipe de René Helter, toujours sur le terrain en ce moment. »

Frères Olivier-Thomas Venard, op, Olivier Catel, op, et Łukasz Popko, op, à l’écran

Olivier Catel, op, membre du comité éditorial de la Bible en ses Traditions :

« C’est une joie pour moi d’être là en soutien à mes frères de Jérusalem que j’ai quittés cette année pour une année d’études à Oxford. Le but de cet événement aujourd’hui est de montrer comment ce pays qui est celui de la Bible possède de nombreuses dimensions. Le pays de la Bible c’est le pays de la Lettre même. Notre travail au sein de la Bible en Ses Traditions ouvre des questions fondamentales sur notre lecture de la Bible comme : Qu’est ce qu’un original ? Pourquoi fait on de la critique textuelle ? Où est là parole de Dieu ? La Bible est un texte polyphonique qui appelle à une exégèse différentielle. En étant à Jérusalem, on n’a pas seulement le pays ancien de l’archéologie mais également à portée de main les traditions juives qui nous permettent de vivre au plus près des écritures. »

Olivier-Thomas Venard, op, Directeur exécutif du Programme de Recherches La Bible en ses Traditions (Best) :

« Scruter la Lettre, toujours avec attention, c’est notre mission à la “Best“. (…) Il faut étudier la textualité, le contexte, les lectures auxquels la Bible a donné lieu à travers les siècles et les disciplines si l’on veut étudier profondément les Écritures, c’est ce que nous nous employons à faire dans la Bible en ses Traditions. »

« L’influence de Qumrân est profondément ancrée à l’Ébaf. Notre atelier d’épigraphie est unique au monde ! Nous avons lancé une “résidence Qumrân” pour que les plus grands spécialistes se retrouvent pour partager ensemble leurs connaissances. »

« Par l’amitié, on peut créer cette “communauté des chercheurs de vérité” entre les trois religions monothéistes, le lectorat que visait les fondateurs de la Bible de Jérusalem à l’époque. Depuis toujours, nous cherchons à travailler ensemble pour faire avancer nos connaissances. »