MAINTIEN DES COURS… A DISTANCE : L’ECOLE S’ADAPTE

Le 9 mars, l’École biblique fermait ses portes au public et stoppait les cours jusqu’au 21, ceci afin d’éviter tout risque de contagion et de propagation du Covid-19. Quelques jours plus tôt, le 5 mars, le gouvernement israélien annonçait la fermeture de ses frontières aux ressortissants français puis, à partir du 18 mars, un confinement à l’échelle du pays. Le directeur et plusieurs professeurs se trouvaient dans l’impossibilité de rentrer en Israël.

Au cours de ces dernières semaines d’incertitude, l’École a du redéfinir son fonctionnement et, en particulier, son offre de formation. Le pilotage de l’Ecole se poursuite à distance, aidé par la nomination d’un vice-directeur ad interim qui est sur place. Le corps professoral, fidèlement appuyé par l’administration, a trouvé le moyen de poursuivre les cours en franchissant les murs… virtuels. En effet, depuis le 23 mars, les professeurs enseignent depuis deux semaines via la plateforme ZOOM.

Au-delà du simple maintien des cours, les séances de travail organisées sur ZOOM se révèlent être parfois des vecteurs d’échange et de soutien pour les étudiants et professeurs les plus isolés, notamment avec les externes qui ne sont pas sur le campus de l’École et certains auditeurs libres bloqués derrière les check-points.

« Le mercredi matin, j’allume ZOOM et vois ma tête sur mon écran. Je partage la vidéo, ce qui permet à tous ceux qui participent de me voir avec mes écouteurs et, en guise de décor, le mur blanc de ma chambre ou le rayonnage de livres qui se trouve derrière ma place à la bibliothèque. Depuis le 23 mars dernier, date à laquelle les cours et séminaires de l’EBAF devaient reprendre, nous avons fait connaissance avec ce logiciel, utilisé par plusieurs universités pour assurer la continuité pédagogique des enseignements. Le mode d’enseignement de l’EBAF s’y prête assez bien : les professeurs peuvent exposer en direct leurs présentations électroniques, enregistrer leurs cours, le petit nombre d’étudiants est propice aux interventions des uns et des autres et un système de conversation écrite permet d’intervenir dans le cours par écrit, ce qui remplace en partie le tableau noir. Les étudiants sont très heureux de voir comment les professeurs qui en avaient la possibilité se sont rapidement adaptés à ce nouveau système et de bénéficier ainsi, en ces temps incertains, d’une continuité dans les enseignements de l’EBAF. » — P. Philippe Cazala, délégué des étudiants.