VOYAGE D’ÉTUDES EN GALILÉE ET SAMARIE

Les étudiants de l’École biblique rentrent tout juste du traditionnel voyage d’études en Galilée et Samarie. Après cinq jours passés à visiter les sites archéologiques de ces régions, les étudiants reviennent à Jérusalem fatigués, mais heureux d’avoir pu découvrir ces paysages et d’en avoir appris plus sur l’histoire, la géographie, le développement des différentes religions, les fouilles archéologiques et la géopolitique de cette zone.

Quatre étudiants reviennent sur les lieux marquants de ce voyage :

Selon la tradition samaritaine, c’est sur cette pierre qu’Abraham était sur le point de sacrifier son fils Isaac.

“La visite du temple du Mont Garizim qui surplombe Naplouse (Sichem, selon le nom de la première capitale du Royaume du Nord) m’a permis de mesurer l’importance passée et présente de la tradition samaritaine. Notre lecture du récit de la rencontre de Jésus avec la Samaritaine (Jn 4) au bord du puits de Jacob recevait de ce contexte un relief saisissant !”

Père Grégoire S.


 

Les toilettes des termes de Beit Shean. L’usager s’asseyait sur deux pierres et pouvait discuter avec ses voisins.

“En visitant Beit Shean, j’ai pris la mesure pour la première fois de ce que pouvait être la splendeur d’une ville antique, notamment à l’époque romaine. Tout contribue à nous transporter dans le temps : monter sur la scène du théâtre, marcher à l’ombre des colonnes du Cardo, se promener sur l’agora, visiter les bains (et même les toilettes !), monter au temple qui surplombe le site et se retrouver en Égypte antique… Il suffit d’ouvrir les yeux pour voyager : les vestiges sont tels que, pour une fois, l’imagination fait aisément le reste !”

Noémie K.


 

Restes de la synagogue de Capharnaüm avec des habitations au premier plan.

“Capharnaüm ; un village de pêcheurs de l’ancienne province de Galilée, sur les rives du lac de Tibériade. C’est le lieu le plus cité dans les évangiles après Jérusalem, là où on peut méditer sur l’acte de guérison de Jésus auprès des malades, et des vulnérables. On a pu observer que l’archéologie confirme la proximité entre la synagogue et la maison de Pierre ! (Mc 2, 21-29)”

Sœur Christa K.


 

Les colonnes d’Hippos tombées lors du tremblement de terre de 749.

“Sur les hauteurs de la côte Est du lac de Tibériade, nous avons visité les vestiges de la belle Hippos, une ville de la Décapole construite à l’époque hellénistique et occupée jusqu’au terrible tremblement de terre de 749. En parcourant les ruines d’Hippos, et regardant le magnifique panorama sur le lac, je me disais qu’archéologie et histoire allaient décidément de pair. L’architecture d’Hippos reflète en effet les bouleversements politiques et culturels intervenus entre le IIIè siècle avant notre ère et le VIIIè siècle de notre ère: tour à tour, les Grecs, les Romains et les Byzantins se sont appropriés les lieux, n’hésitant pas à les remanier à grands frais. Oui, l’archéologie de terrain est complémentaire de notre travail en bibliothèque: en actionnant ces deux leviers, nous acquérons des connaissances précieuses pour nos recherches académiques.”

Frère Norbert J., O.Praem