LA CRÉATION D’UN RÉSEAU D’UNIVERSITÉS DOMINICAINES

Le Maître de l’Ordre dominicain, fr. Gerard Timoner, o.p., accompagné du Socius pour la vie intellectuelle, fr. Pablo Sicouly, o.p., étaient en visite à l’École biblique cette semaine. Cette visite fut l’occasion pour de nombreux frères de rencontrer le Maître de l’Ordre, mais aussi d’en apprendre plus sur le projet de création d’un réseau des universités dominicaines lors d’une discussion avec le fr. Pablo :

“Le dernier chapitre général de l’ordre, au Vietnam, a demandé au Maître de l’Ordre de créer un réseau des universités dominicaines. Ce réseau a été créé il y a quelques jours et inclut université, facultés et institutions de recherche scientifique comme l’École biblique ou la Commission léonine¹. Nous espérons que cela puisse signifier une collaboration entre les institutions : échanges de professeurs et étudiants, reconnaissance des crédits [semblables aux crédits européens], et la possibilité pour les frères dominicains de faire des études grâce à un système de bourses.”

L’ordre comprend douze universités, douze facultés (principalement de théologie ou philosophie reconnues par le Saint-Siège et parfois par l’État), et plusieurs institutions de recherche scientifique. Le but de ce réseau est d’aider et de préparer les frères à devenir professeur après leurs études ; surtout les frères venant d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine. La majorité des professeurs et étudiants viennent, en effet, d’Europe et d’Amérique du Nord et la création de ce réseau tend à développer la dimension internationale et inter-culturelle des institutions de l’Ordre.

Par exemple, à l’Université pontificale Saint-Thomas-d’Aquin, l’Université de l’Ordre à Rome, aussi appelée l’Angelicum : “75% des étudiants ne sont pas européens. Cette ouverture à des étudiants et professeurs du monde on sent que c’est une richesse.”

“L’École biblique est non seulement une faculté puisque l’on peut y faire son doctorat, mais aussi une institution dédiée à la recherche, appréciée dans le monde entier et nous sommes convaincus qu’il serait très positif de développer la collaboration et le rapports entre l’École biblique et les universités à travers l’échange des professeurs, des étudiants et des cours.”

 

¹ La Commission léonine, créée au XIXe siècle, réunit un groupe de chercheurs chargé de l’édition critique des livres de Saint-Thomas-d’Aquin.