L’ÉBAF AU COLLOQUE ANNUEL DE L’UNIVERSITÉ DE LUBLIN

Le 25 et 26 octobre, se tenait la conférence annuelle de l’Institut d’Études Bibliques de l’Université catholique Jean-Paul II de Lublin, Biblia Benedicti.

Ce colloque international, organisé par Adam Kubiś, ancien doctorant de l’Ébaf, portait sur l’héritage herméneutique et exégétique de Joseph Ratzinger, avec comme propos central le rapprochement entre l’exégèse et la théologie, une ambition partagée par l’École. Frère Anthony Giambrone, op, nombre d’anciens doctorants et d’amis de l’Ébaf, tels que Gary Anderson, Ludger Schwienhorst-Schönberger et Henryk Drawnel, faisaient partie des orateurs de cette rencontre ouverte par le directeur de l’Institut d’Études Bibliques de l’Université de Lublin, Mirosław S. Wróbel, lui-même ayant réalisé son doctorat à l’Ébaf.

Les fondements de la théologie biblique du cardinal Ratzinger partent de la distinction existant entre la révélation et les Écritures : le Christ accomplit la révélation, l’Écriture est un témoin privilégié de la révélation. Lire les Écritures ne suffit pas à accéder à la révélation qui ne peut se passer d’exégèse qui convienne à la révélation. Toute sa vie, Joseph Ratzinger a voulu pratiquer une exégèse adaptée à la révélation, telle que l’a proposé le Concile dans la constitution Dei Verbum, paragraphe 12. D’une part, elle doit être historico-critique et, d’autre part, théologique. D’autre part, elle est ordonnée autour de trois critères herméneutiques : l’unité des Écritures, la tradition, l’analogie de la foi. Matteo Crimella, doctorant de l’École en 2009, a analysé la pratique de ces critères et les défis qu’ils posent dans la trilogie Jésus de Nazareth de Ratzinger.

Le critère d’unité des Écritures fait le cœur de la christologie des pères de l’Église selon Ratzinger. Pour lui, sans unité entre l’ancien et le nouveau testament, la théologie manque sa base. Il a ainsi lancé un appel fort à redécouvrir la lecture christologique de l’ancien testament, ce qui faisait l’objet de l’intervention de Nina Heereman, ancienne doctorante de l’Ébaf (2017). Elle a notamment rappelé que toute la théologie de l’Église naissante était fondée sur une lecture herméneutique pneumatologique de l’ancien testament : “Saint Paul dans la deuxième lettre aux Corinthiens, chapitre 30 versets 4 à 18, fait comprendre que l’esprit du Seigneur ressuscité nous livre le sens profond de l’ancien testament.

Quant à la lecture théologique dans la tradition, le fameux exégète américain converti, Scott Hahn a démontré que la liturgie était le lieu primordial des Saintes Écritures. Dans l’Eucharistie, où les chrétiens consomment le corps du Christ, s’accomplit la parole.

Enfin, pour que la révélation soit, il faut un récepteur. Avec Ratzinger, le sujet de la révélation devient celui qui la transmet. Ainsi, l’Église participe à la révélation. Se pose alors la question de l’inspiration. Le frère Anthony Giambrone, op, a abordé cette question difficile. En se référant à Saint Thomas et au Moyen Âge, il a pu démontrer que la notion d’inspiration de Ratzinger, qui inclut le sujet, ne doit pas, comme on le prétend souvent, être attribuée uniquement à Saint Bonaventure, mais qu’elle trouve ses racines profondes dans la théologie médiévale et est également présente dans les écrits tardifs du père Benoît sur l’inspiration. Ludger Schwienhorst-Schönberger, a précisé les conditions du passage de la lettre morte à l’inspiration dans le cœur du lecteur : la pratique de la foi et des sacrements, le silence et la prière.

Propos de Nina Heereman recueillis par ChD


OPEN JÉRUSALEM DAYS: UN COLLOQUE ITINÉRANT AUTOUR DES ARCHIVES DE JÉRUSALEM

L’École est heureuse et fière de participer en tant que partenaire au prochain colloque itinérant : Open Jérusalem Days. Il s’agit là du premier événement organisé en Palestine et à Jérusalem-Est, ouvert aux chercheurs et au grand public, pour ce projet européen lancé en 2014.


Ce colloque itinérant, initié par Vincent Lemire, se déplacera du 13 au 18 Juin prochain.
« L’idée de l’itinérance fait sens, on va se déplacer durant ce colloque comme on se déplace au sein d’un archipel, dans l’idée de connecter l’hétérogène, tout comme on se déplace à travers le monde entier grâce à Open Jérusalem, pour accéder à toutes les archives existantes au-delà des frontières ».
Pendant 5 jours auront lieu une dizaine d’événements, à Gaza le 13, le 14 à l’université Birzeit, puis à l’institut Franco Allemand de Ramallah, le 15 à l’American Colony puis au Consulat général de France, le 16 à la custodie, où l’EBAF sera présente, le 17 à la bibliothèque Khalidi de la vieille ville. Le 17 aura lieu une soirée à l’Institut Châteaubriand en partenariat avec l’Educational Bookshop et l’EBAF, sur les liens entre publications et archives.
La clôture de ce colloque aura lieu le 18 Juin à l’Institut Romain Gary. « Cet événement est à l’image du projet, qui est aussi un projet tourné vers le grand public. Ce qui implique une adaptation de tous les supports et de tous les canaux. »

programme Open Jérusalem Days 2023


L’organisation de cet événement permet à son instigateur de revenir avec nous sur son histoire.
« Le projet a été initié en 2012, officiellement financée par l’Union Européenne à partir de 2014. Je suis parti d’un constat très simple : lors de la rédaction de ma thèse et de certains de mes livres, je me suis senti bloqué dans mes possibilités de progression. En effet, je me suis rendu compte que toute une partie des informations et des documents n’étaient pas accessibles aux chercheurs.
Evidement, il s’agit d’archives extrêmement sensibles, avec parfois une fonction juridique très forte, comme par exemple des titres de propriété … »
Malgré la difficulté et l’extrême sensibilité du sujet, Vincent avance et ne lâche pas.

Photo d’archives d’un repas à Notre Dame de France

« En progressant dans mes recherches, j’ai également découvert qu’une bonne partie des archives sur Jérusalem se trouve hors de Jérusalem, à Amman, à New York, à Saint Petersbourg, à Athènes, à Rome… On a voulu connecter les archives locales dont on dispose ici avec celles dispersées à travers le monde de part les mouvements de population et les logiques institutionnelles ».

Pour cela le projet s’appuie sur une équipe-cœur, composée de Maria Chiara Rioli, Angelos Dalachanis, Stéphane Ancel, Yasemin Avci, Leyla Dakhli, Abdulhameed al‐Kayyali, Falestin Naïli et Yann Potin.

« L’idée, en connectant ces différents bassins documentaires, c’est aussi de connecter les équipes qui travaillent dessus. Aujourd’hui, Open Jérusalem est présent dans une quinzaine de pays, répertorie une douzaine de langues, 5 ou 6 alphabets, et plus d’une centaine d’institutions de conservation ».
L’objectif de cette plateforme c’est de relier les chercheurs entre eux, de ne pas les enfermer dans leur niche documentaire, de déverrouiller et d’interconnecter les archives, et donc, aussi, les récits et les points de vue… ».

Et cette volonté prend tout son sens dans un contexte comme celui de Jérusalem, et plus largement de cette région.
« La portée des humanités numériques est beaucoup plus forte ici, il faut penser que certains étudiants et chercheurs sont dans l’incapacité totale d’accéder physiquement à cette documentation, car les déplacements peuvent être très difficiles voire impossibles dans cette région. Aujourd’hui, Open Jérusalem c’est plus de 40.000 documents accessibles en ligne. La plateforme a donc un impact très concret, celui de faciliter les conditions de recherche sur ce terrain difficile ».

Cliquez ici pour avoir toutes les informations pour participer aux Open Jérusalem Days 2023 !

Men at the Greek Catholic church UNRWA Photo Archives



ÉCHO D’UN COLLOQUE INTERNATIONAL SUR DES FIGURES DE L’ORIENTALISME À TANTUR

Les dominicains, dont les P. Vincent Scheil et Roland de Vaux, ont été récemment à l’honneur lors d’un colloque international intitulé Spirit of Scholarship, organisé par l’Université Notre-Dame (Indiana) à Tantur. Le projet du colloque était de tenter de mieux connaître l’apport des universitaires catholiques dans la recherche sur le Proche-Orient. 

Le colloque a fait apparaître qu’un grand nombre de religieux, en particulier jésuites et dominicains, se sont illustrés dans le domaine de l’orientalisme à la fin du XIXe et au XXe siècle. L’assyriologie est un des domaines qui a retenu leur attention : des exposés très documentés ont ainsi été faits au cours du colloque sur le P. Jean-Vincent Scheil (par Enrique Jiménez, de Münich, et Hervé Reculeau, de Chicago), sur Édouard Dhorme (par Mark Smith, de Princeton), et sur de nombreux autres ecclésiastiques français (par Dominique Charpin, du Collège de France). Jodi Magness (University de North Carolina), Jean-Jacques Pérennès (EBAF) et Daniel Machiela (Notre-Dame) ont présenté la contribution de Roland de Vaux, en particulier sur Qumrân. Il fut aussi question du philologue autrichien David-Heinrich Müller qui fut un des professeurs du P. Lagrange à Vienne (Autriche) en 1888-1889.

D’autres savants orientalistes ont été présentés : le jésuite et assyriologue allemand Anton Deimel (par Mark Avila, de l’Institut biblique pontifical), William Moran, sj, et Denis MacCarthy (par Dominik Markl, du PIB), Frans Xaver Kugler, sj, astronome (par Teije de Jong, d’Amsterdam), etc. Une des constantes dans le parcours de beaucoup de ces savants est qu’une partie de leur vie s’est déroulé en exil à cause de l’expulsion des religieux de leurs pays à cause des lois anticléricales en France ou du Kulturkampf en Allemagne. La liste et la qualité des travaux de ces chercheurs est impressionnante et laisse augurer une belle publication sur un domaine assez peu étudié pour lui-même.

Le colloque a aussi été l’occasion de présenter à tous ces spécialistes la biographie de Roland de Vaux, récemment publiée chez Peeters par Jean Jacques Pérennès, directeur de l’Ecole biblique : Le Père Roland de Vaux, OP Une biographie, Coll. Études bibliques NS 96, Peeters, 2022,  281 p.



COLLOQUE D’ARCHÉOLOGIE EN PALESTINE À L’UNIVERSITÉ DE POITIERS

Organisée par Vincent Michel, professeur d’archéologie à l’Université de Poitiers, et Jean-Sylvain Caillou, chercheur associé à l’IFPO, une journée d’études consacrée à l’archéologie palestinienne s’est tenue le 15 octobre à l’Université de Poitiers. Il se trouve que les organisateurs et plus de la moitié des intervenants à cette journée destinée principalement aux étudiants du Département d’archéologie étaient d’anciens élèves de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem.

Ce fut donc d’abord l’occasion de joyeuses retrouvailles avec Rosemary Le Bohec, Lucie Duvignac, Laura Vié, Kevin Trehuedic, Bertrand Riba, anciens de l’EBAF comme les deux organisateurs. Les sujets abordés sont familiers aux membres de l’EBAF qui y conduisent chaque année les étudiants : le site de Mambré à Hébron, les sites de Sébastié et de Samarie, Aïn Mamoudieh, la vieille ville de Jérusalem. Dominique-Marie Cabaret est intervenu en visioconférence depuis Jérusalem pour présenter ses recherches récentes sur l’urbanisme de Jérusalem aux premiers siècles, de même que Sylvie Blétry, de l’Université de Montpellier, qui a présenté les résultats de ses fouilles sur le Tell Qeïlla en Cisjordanie. D’autres intervenants, enseignants (Marie-Odile Boulnois, de l’EPHE, Caroline Arnould-Behar, de l’Institut catholique de Paris) ou doctorants (Marine Triaud, Awesat Waed) ont contribué à compléter un riche panorama.

Il en ressort que malgré les difficultés politiques que nous savons, soulignées par M. Mounir Anastas, ambassadeur de la Palestine auprès de l’UNESCO, et M. Anwar Abu Esheh, universitaire et ancien ministre palestinien, les travaux se poursuivent grâce à un engagement et une intrépidité soulignés en conclusion par Jean Jacques Pérennès, directeur de l’EBAF. L’histoire de l’EBAF est intimement liée à celle la Palestine contemporaine.



« La révolte juive » : un colloque international à Jérusalem – article du Christian Media Center

En réunissant les plus grands experts du Canada, d’Amérique, d’Europe et d’Israël, et de l’école biblique française d’archéologie de Jérusalem, naît un congrès international sur le thème “Repenser la guerre juive” (66-74 EC) – vidéo

La première guerre juive contre les Romains, de 66 à 70 après J.C., a concerné une partie du territoire d’Israël. Elle a commencé sous le règne de Néron et s’est terminée sous celui de Vespasien.

Fr. JEAN- JACQUES PÉRENNES, op Directeur de l’Ecole Biblique
Une guerre très importante car elle a entraîné la destruction du temple de Jérusalem, un traumatisme pour l’histoire de ce pays. Evidemment, après de nombreuses années, l’archéologie a permis de mieux relier ce qui s’est passé aux différents endroits, Massada bien sûr, mais il y a aussi d’autres endroits où les juifs se sont révoltés contre les armées romaines.

Fr. ANTHONY GIMABRONE, op École Biblique – Jérusalem
Nous avons voulu faire un colloque interdisciplinaire dans lequel, parallèlement aux preuves archéologiques, ce que l’on trouve réellement sur le terrain à la suite de cette révolte, nous nous concentrons sur des textes faisant état de la guerre pour tenter de tout évaluer avec le plus grand soin. L’historien le plus célèbre qui en donne un compte rendu complet est Joseph Flavius.
De l’époque de Joseph à nos jours, circulent de nombreux rapports. La récente étude sur la guerre publiée par Steve Mason propose une nouvelle interprétation importante des événements et ouvre de nouvelles perspectives.

STEVE MASON Auteur
La guerre juive de 66 à 70 est probablement la guerre avec le plus de conséquences en Occident; ce n’est pas aussi important que la première ou la seconde guerre mondiale de l’histoire récente, mais elle a façonné 2000 ans d’histoire, particulièrement sous la direction des chrétiens. C’était déterminant pour le christianisme, car le temple de Jérusalem avait été détruit.
Bien qu’il reste l’un des conflits les plus captivants de tous les temps, ce symposium nous a permis d’examiner et de repenser en profondeur les aspects centraux de cette histoire, par certains cotés mythique.

Fr. JEAN- JACQUES PÉRENNES, op Directeur de l’Ecole Biblique
Pour l’École Biblique, il est très important d’accueillir la conférence ces jours-ci car nous ne sommes pas seulement un lieu d’enseignement de la Bible, de l’architecture, de l’histoire du Proche-Orient, comme le sont les franciscains et les autres institutions de Jérusalem, mais notre enseignement doit être nourri par la recherche. Une recherche qui ne passe pas seulement par ce que nous faisons ici, mais aussi par ce que font les autres universités du monde.



Colloque – 30 octobre au 1er novembre

Rethinking the Jewish War (66-74 CE)
Échos d’une Conférence internationale tenue à l’Ecole biblique
(30 octobre-1 Novembre)

 La « guerre juive » ou la « première révolte » contre Rome (66-74) est l’un des conflits les plus captivants de tous les temps. Steve Mason, expert renommé de Flavius Josèphe à l’Université de Groningue, a récemment publié une étude majeure sur cette guerre[1]. Il a présenté aux chercheurs une synthèse et une reconstitution nouvelle et importante des événements, suscitant ainsi un débat vivant. À partir de cet ouvrage, l’École biblique a organisé une grande conférence de trois jours (30 octobre – 1er novembre) intitulée « Repenser la guerre juive: archéologie, société, tactique et traditions » qui a réuni un groupe d’experts internationaux (Européens, Nord-Américains, Israéliens), de divers domaines, institutions et perspectives pour examiner ensemble les aspects centraux de la guerre.

D’excellentes contributions ont été proposées sur un large éventail de sujets spécialisés, allant de l’archéologie à la numismatique, en passant par l’épigraphie et l’interprétation des textes rabbiniques et chrétiens de l’époque du Second Temple. Les professeurs Yann Le Bohec et Giovanni Brizzi, experts en histoire militaire romaine, ont ajouté une perspective interdisciplinaire intéressante sur l’importance du conflit en Judée au premier siècle. Au cœur de la discussion, plusieurs controverses méthodologiques fondamentales ont émergé, en particulier la place de la « religion » dans la compréhension de la révolte juive, catégorie que Mason juge inutile, mais que d’autres considèrent comme essentielle. Si la résolution de toutes les questions n’est guère à espérer, les premières étapes d’un dialogue important ont été franchies.

Au terme de ce colloque, tous ont été frappés non seulement par la qualité extrêmement élevée de toutes les interventions, mais surtout par la remarquable diversité qui était représentée ainsi que par l’esprit chaleureux de collaboration et d’hospitalité qui a prévalu. Malgré la nature complexe et hautement spécialisée des éléments discutés, y compris des communications rédigées dans quatre langues différentes, la conférence a attiré un grand nombre de personnes et permis à des nouveaux venus de connaître l’Ecole biblique. L’école était ravie de faciliter cet échange scientifique, qui contribue à promouvoir une compréhension académique commune plus claire d’un événement vraiment essentiel de la période de formation du judaïsme et du christianisme. L’École n’était pas moins heureuse d’établir un nouveau réseau de collègues, de contacts et d’amis. Les actes de ce colloque seront maintenant édités et publiés. Des enregistrements des communications doivent également être mis en ligne.

[1] Steve MASON, A History of the Jewish War (A.D. 66-74), Cambridge University Press, 2016, 689 p.



Chez nos amis : colloques et propositions

Colloques et propositions relayés par La Bible en ses Traditions (pour accéder au site, cliquer ici) :

* Les 14 et 15 juin, à Lille : “When Gods Speak to Men”

Programme et bulletin d’inscription, cliquer ici.


* Le 22 juin, à Paris au Centre Sèvres : “Les apparitions du Christ Ressuscité dans l’exégèse patristique — Débats théologiques et enjeux pastoraux”

Le programme :  cliquer ici.

35 bis rue de Sèvres, 75006 Paris – de 9h à 18h aura lieu un colloque organisé par le Laboratoire d’études sur les monothéismes et le Centre Sèvres.


* Du 19 au 21 juin, à Strasbourg : colloque “Salomon dans la culture éthiopienne”

(cf. image ci-contre)


* Du 4 au 7 septembre, à Paris : colloque “Grégoire de Nysse”

14ème Colloque international « Grégoire de Nysse » : Les Homélies sur le Notre Père et Leur réception byzantine —  au Collège des Bernardins (Paris 5e)

Réunissant des spécialistes mondiaux des textes grecs, des historiens de l’Antiquité tardive et des théologiens, mais aussi des spécialistes de philosophie antique autour de cet auteur cappadocien, Grégoire de Nysse (335-394), éminente figure du monde hellénophone de l’Antiquité tardive.

Programme sur le site de La Bible en ses traditions, cliquer ici.


L’an prochain à Jérusalem : contrats post-doctoraux proposés par le Center for the Study of Christianity at the Hebrew University of Jerusalem

Programme sur le site de La Bible en ses traditions, cliquer ici.



Échos du 2ème colloque parisien de la BEST

Fr. Jean-Jacques Pérennès, o.p. directeur de l’École biblique

– Mise(s) en œuvre(s) des Écritures –

Le splendide auditorium de l’École nationale des Chartes à Paris a accueilli les 4 et 5 décembre 2017 le deuxième colloque international de la Bible en ses traditions, co-organisé avec l’Université de la Sorbonne nouvelle (Paris III), l’Institut des Études Augustiniennes,  l’École nationale de Chartes, le Centre d’études supérieures d’études médiévales de Poitiers et Domuni Universitas

L’ordre du jour était très copieux (24 communications) et la participation des intervenants très internationale : France, Belgique, Suisse, Canada, Italie, Liban, Russie, Grande Bretagne, Israël.

Trois collaborateurs de la BEST

L’ensemble des communications a fait apparaître la pertinence du projet de recherche BEST : mettre en évidence et “faire jouer” la polysémie du texte biblique en étudiant les divers niveaux de sa réception dans les différents champs du savoir : théologie, patristique, histoire de l’art, philosophie, littérature, droit et même… astronomie, avec une contribution brillante de notre collègue et collaborateur fr. Augustin Tavardon.

Au long de deux jours très denses, les chercheurs et universitaires invités ont montré combien le texte biblique est constamment sollicité dans leurs disciplines. Qui sait, par exemple, que le texte biblique a été beaucoup sollicité par l’École de Salamanque à la naissance du droit international ?

Bibles anciennes, à la BnF

Nous avons eu un plaisir particulier à revoir et entendre plusieurs anciens assistants de l’équipe BEST de Jérusalem : Mathieu Beau, Luce Carteron, David Vincent.

Les Actes des deux colloques devraient paraître en 2020, avant un 3ème colloque annoncé pour 2021.

Une visite privée du département des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France a, de surcroît, permis aux visiteurs d’admirer quelques splendides bibles anciennes, comme la “bible de saint Louis”, bibles qui donnent déjà à voir le jeu entre le texte et la glose que la BEST entend précisément poursuivre et développer avec les instruments et les méthodes d’aujourd’hui.